[ Retour à la page précédente ]
Feu - Dès 2007, ils sauveront notamment chiens et chats. Sans le SIS.
Sauver un chat coincé au sommet d'un platane, déblayer la route des branches arrachées par la bise, poser une bâche sur un toit qui vient de s'effondrer ou éteindre un modeste incendie de broussailles. Dès juin 2007, ces interventions dites simples seront du ressort exclusif des sapeurs-pompiers volontaires, et non plus des professionnels du Service d'incendie et de secours (SIS).
Mark Muller, conseiller d'Etat en charge de ce dossier brûlant, a pris hier cette décision en concertation avec l'Association des communes genevoises (ACG). Cette mesure, dit-il, permettra de décharger le SIS tout en utilisant davantage les forces et les moyens des 1800 volontaires répartis dans une quarantaine de compagnies communales. «Il sera possible de mieux coordonner l'utilisation des ressources dans les casernes rurales», ajoute le magistrat dans un communiqué.
En fait, ce système est déjà en vigueur, à titre d'essai, dans quinze communes de l'arrondissement Arve-Lac depuis décembre 2004. «La période d'essai a duré trop longtemps, lance Philippe Wassmer, directeur de la Sécurité civile. De plus en plus de compagnies nous demandent d'être sous le nouveau régime.» Mais que représentent les tâches dites simples par rapport aux 12 000 interventions annuelles effectuées par le SIS? «Environ 800, répond le lieutenant-colonel du SIS Raymond Wicky. Dans les cas «simples», l'appel d'alerte nous sera toujours adressé et nous déléguerons ensuite le travail aux volontaires via un système d'alarme par bip et par téléphone. Si les non-professionnels sont débordés, ils pourront nous appeler en renfort.»
Bras de fer communes-SIS
S'il salue cette nouvelle répartition du travail, l'homme rappelle que le SIS sera toujours en première ligne hors des jours fériés, des week-ends, des soirées et des nuits. «Le propre des volontaires c'est d'avoir un boulot pendant la journée.»
Cette réforme devrait aussi avoir une influence sur la redevance des communes au SIS. Mais le communiqué de Mark Muller reste flou sur ce point: «Cette mesure permettra de contenir la hausse (ndlr: de cette participation financière).»
Rappelons que la redevance varie en fonction de la population de la commune. Au total, elle se chiffre à quelque 10 millions de francs par an. Pour Pascal Chobaz, président de l'ACG, il faudra tôt ou tard discuter de ce soutien financier «puisque les interventions du SIS diminueront».
Enfin, solliciter davantage les volontaires risque de générer plus de coûts pour les communes. «Via les prétentions de solde ou l'achat de nouveau matériel (radio, véhicule), imagine Pascal Chobaz. Cela engendrera quelques frais. Mais ils seront acceptables; quand on pense que Lancy paie 1,2 million de redevances au SIS...»
Source : Tribune de Genève - Fedele Mendicino
Genève : Les sapeurs-pompiers volontaires prennent du galon
Les commentaires anonymes ne sont pas autorisés, veuillez vous enregistrer
Les commentaires sont la propriété de leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leurs contenus !