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Un incendie a ravagé deux dépôts de l'imprimerie Gessler hier vers 16
heures. Quatre-vingts pompiers du Littoral sont intervenus pour
maîtriser le sinistre. Aucun blessé
«Le feu était très impressionnant. Il y avait de grandes flammes. Le toit s'est effondré!» Julien Carnazzi est employé de l'imprimerie Gessler à la rue de la Scierie à Colombier. Il a vécu hier en direct, vers 16 heures, l'important incendie qui a ravagé deux dépôts dans l'aile ouest du bâtiment. «J'ai cru que c'était à nouveau l'alarme qui péclotait, mais c'était réel», explique le jeune homme.
L'alerte a été donnée à 16h20. Trente pompiers de Colombier, vingt de Cortaillod et huit de Bôle sont intervenus, aidés des pompiers de l'usine Ceramaret, de l'autre côté de la voie CFF. «On venait souvent ici pour de fausses alarmes. Cette fois, c'était vrai. On a protégé les bâtiments annexes puis on est entré pour éteindre l'incendie. On a utilisé de la mousse, venue du SIS de Neuchâtel», expose le commandant des pompiers de Colombier Bernard Moeckli, en charge de l'intervention.
Les hommes du feu sont intervenus avec leurs appareils respiratoires, une importante fumée potentiellement toxique étant dégagée par l'incendie de produits indéterminés. «On ne sait pas ce qu'il y a dedans», ajoute Bernard Moeckli. On craignait un risque important d'effondrement de la toiture mais la charpente a résisté aux flammes.
Selon le chef de la police de sûreté Olivier Guéniat, «vingt hommes du SIS sont venus en renfort car les flammes étaient très hautes. Elles ont percé le toit. A cause des gaz toxiques, les pompiers n'ont pu rentrer dans l'entrepôt qu'à 17h30.» Les pompiers ont maîtrisé le sinistre vers 18 heures, même s'il n'était pas complètement éteint.
Du côté de la police, une quinzaine d'agents ont bouclé le secteur et interrogé les témoins de l'incendie. Plusieurs curieux ont néanmoins déambulé autour de l'imprimerie. Une maman avec un enfant dans sa poussette passait par là. Un policier lui a gentiment demandé de s'éloigner.
Malgré l'ampleur du sinistre et des dégâts matériels importants, l'incendie n'a heureusement pas fait de blessé. Seul le directeur de l'imprimerie, sous le choc, a été victime d'un malaise et conduit en ambulance à l'hôpital.
Selon l'imprimeur Julien Carnazzi, «les employés sont sortis calmement». Une cinquantaine de personnes travaillent à l'imprimerie Gessler, une des principales du canton.
«Des employés ont essayé d'éteindre le feu avec des extincteurs, mais c'était trop tard, ça avait déjà atteint le plafond!», relate la rédactrice en chef du «Courrier neuchâtelois» - édité à l'imprimerie - Fanny Noghero. «Il y a des dégâts importants. On ne sait pas si on pourra retourner dans les bâtiments.»
Selon la police, les ateliers de l'imprimerie ont été «quasi épargnés par l'incendie» et son activité pourra reprendre «rapidement, voire demain (réd: aujourd'hui) déjà». Difficile donc de dire si le «Courrier neuchâtelois» pourra être livré à ses 50.000 destinataires demain.
L'épouse de René Gessler (ce dernier a transmis l'entreprise à son neveu) est venue sur place constater l'ampleur des dégâts: «C'est un choc, mon mari n'a pas voulu venir voir...»
La protection civile a été appelée pour surveiller le bâtiment durant la nuit. Le chimiste du SIS a été appelé pour analyser les risques toxiques. L'enquête a été confiée au juge d'instruction Renaud Weber. Il devra déterminer les causes de l'incendie. La police scientifique se mettra au travail dès aujourd'hui, une fois l'accès sécurisé. / BWE
Colombier NE : Dépôts ravagé par le feu (suite)
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