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Une proposition circule actuellement sur le Web: l'inscription du numéro de ses proches dans son mobile sous le sigle ICE (l'abréviation anglaise de «en cas d'urgence») pour faciliter le travail des secouristes.
ICE: ces trois petites lettres pourraient servir de symbole universel désignant le contact pour joindre au plus vite les familles de personnes accidentées. C'est en tout cas l'idée qui circule sur Internet depuis quelque temps.
Lancée par un ambulancier britannique en 2005, cette proposition, qui se propage depuis par e-mail, incite les gens à enregistrer dans leur téléphone portable un numéro d'urgence sous le sigle ICE (pour «in case of emergency», «en cas d'urgence» en français) au cas où ils seraient retrouvés inconscients. Une technique qui faciliterait le travail des secours. Cette pratique est-elle utilisée ici? Qu'en pensent les services de secours?
Les professionnels approuvent
Pour Daniel Burger, chef
adjoint du Groupe sanitaire de Lausanne, l'idée est loin d'être
mauvaise: «Mais elle n'a rien d'officiel, il n'existe d'ailleurs pas de
consensus au niveau international. Peut-être que des gens l'ont mis sur
leur portable, mais nous n'avons jamais rencontré ce genre de cas. Il
est vrai que sur 7500 interventions par an, environ dix cas seulement
posent des problèmes quant à l'identification des proches. Et, une fois
à l'hôpital, on doit souvent repartir pour une autre urgence, et on
passe le flambeau.» C'est en effet le plus souvent la police qui se
charge de prendre contact avec la famille.
Du côté de la police cantonale vaudoise, on trouve l'idée plutôt bonne: «Ce système est intéressant, affirme Philippe Jaton, attaché de presse. La procédure actuelle nous offre déjà tous les moyens pour retrouver les familles. Mais il est clair que si les gens utilisaient cette méthode, cela nous simplifierait la tâche. Surtout que tout le monde a un portable aujourd'hui. Mais pour que cela fonctionne, il faut que toute la chaîne de partenaires des services de secours se mette d'accord, et que tout le monde y adhère au niveau européen.»
Au Département de la santé vaudois, on connaît l'existence de ces e-mails. «Sur le fond, l'idée n'est pas mauvaise, mais il n'est prévu ni de la rendre officielle ni d'étudier la chose actuellement», précise Anouck Farine, déléguée à la communication.
Source : Le Matin - Par Delia Collardi
Famille identifiée grâce au portable
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