Actualité des sapeurs-pompiers
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A16 Transjurane : Savoir collaborer pour sauver des vies
Proposé par : admin Le 12/09/2007 Ã 18:35
Mardi 15h58. Un camion entre en collision avec un monospace dans le tunnel de Raimeux. La voiture qui suit le bus ne parvient pas à s'arrêter. Quelques instants plus tard, ce sont deux véhicules, surpris par le ralentissement, qui se percutent. Neuf personnes doivent être secourues.
Par Dominique DumasCe scénario catastrophe est celui d'un exercice de grande envergure qui s'est déroulé hier après-midi. A un peu plus de deux mois et demi de l'ouverture au trafic du tunnel de Raimeux, les secouristes ont profité du fait que le tunnel est quasi terminé pour se livrer à un entraînement grandeur nature. Certes, le but de l'opération ne visait pas à mesurer le temps qu'il faudrait aux différents secouristes pour se rendre sur place. La ville de Moutier, celle de Delémont, toute la région à dire vrai, ont donc été épargnées par des concerts de sirènes. Les ambulances déployées venaient ainsi de Moutier, de Bienne, de Tramelan, de Saint-Imier et de Delémont. Quant aux pompiers, leurs groupes de désincarcération sont venus de Moutier et de Porrentruy, côté jurassien, il avait en effet été décidé de faire comme si les secours de Delémont étaient occupés ailleurs.
L'exercice d'hier mis sur pied notamment par Urs Liechti, chef de la police territoriale et mobile pour le Jura bernois ne visait pas à permettre aux pompiers de découper leur énième véhicule ou aux ambulanciers de prendre en charge des blessés. Le maître-mot de l'après-midi se prononçait collaboration: collaboration tout d'abord entre les différents services de secours; collaboration intercantonale ensuite. En effet, le tronçon d'autoroute qui réunit canton du Jura et Jura bernois a ceci de particulier que, quel que soit l'endroit où un accident se produit, les secours des deux cantons sont alarmés. C'est la centrale d'engagement de Bienne qui se charge de cette mission.
Si les services de secours des deux cantons sont amenés à intervenir, c'est en raison de la typicité des tunnels. En effet, en cas de feu, mieux vaut pouvoir accéder à l'endroit le moins dangereux. Le sens de l'évacuation des fumées peut justifier de faire pénétrer une équipe ou l'autre en premier. Reste qu'en cas de feu, ce sont les pompiers qui décident quand les ambulanciers et la police peuvent pénétrer dans le tunnel. L'exercice visait donc aussi à constater si les consignes apprises n'étaient pas oubliées. Ainsi, la voiture de patrouille de la police, première arrivée à l'entrée du tunnel, a empêché tout accès et les agents ont attendu le feu vert du chef d'intervention des pompiers pour aller plus avant. Un petit détail parmi d'autres qui a permis de constater que tous ceux qui sont amenés à intervenir en cas de catastrophe sont suffisamment formés. Une bonne nouvelle comme celle qui a démontré, le matin, que les systèmes d'évacuation de fumée étaient au point.
Tout semble donc prêt pour l'ouverture de ce petit tronçon de route nationale. Il n'en demeure pas moins que d'autres tests doivent encore être effectués. Reste qu'il n'est pas trop tard pour aller admirer ce fameux tunnel. Samedi, de 10h à 18h, il sera ainsi possible à tous de visiter le tunnel, à pied, à vélo ou en roller. Une possibilité dont nous reparlerons dans une prochaine édition. /DD
Source : Journal du JuraA16 Transjurane : Savoir collaborer pour sauver des vies
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