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Fribourg : Des pompiers de campagne mal équipés

Proposé par : admin Le 08/04/2010 à 11:50

SuisseLe canton a mis en consultation mercredi la réorganisation des soldats du feu.



Branle-bas de combat parmi les soldats du feu fribourgeois. Des camions qui manquent et des appareils respiratoires dont certains ne savent pas se servir, cela doit être de l’histoire ancienne. Le gouvernement a mis en consultation mercredi le rapport «FriFire» qui prévoit une réorganisation des quelque 5400 pompiers du canton, tous miliciens, d’ici à 2015.

Selon les chiffres de l’an dernier, 45 des 118 corps de sapeurs-pompiers fribourgeois, surtout dans les campagnes, n’ont même pas de véhicule d’intervention. Dès lors, ce sont avec d’autres moyens, parfois appartenant à la voirie, que les soldats du feu doivent intervenir. Et 55 corps de pompiers n’ont pas de matériel de protection respiratoire pour pouvoir intervenir dans la fumée.

En réalité, l’équipement des pompiers se renouvelle toujours. Mais certaines communes ont moins mis l’accent sur ce genre de dépenses. Pour le Conseil d’Etat, il s’agit maintenant d’avoir dans toutes les localités des pompiers bien entraînés, bien équipés et bien organisés. Tout cela aura un coût: l’achat d’un véhicule d’intervention revient à 300 000 francs et l’acquisition de six appareils respiratoires revient à 50 000 francs, entraînement compris.

Centres de renfort

«Il n’y a toutefois aucun souci à se faire», s’empresse de rassurer Beat Renz, président du projet FriFire. «Dans ce cas, les centres de renfort assurent l’essentiel de l’intervention. Mais ils ont également leur limite, notamment en ce qui concerne la disponibilité des pompiers durant la journée. Il s’agit de prévenir des difficultés futures.»

Au nombre de sept dans le canton, ces centres de renfort sont mieux équipés. N’empêche: une réorganisation est obligatoire pour garantir une intervention en 15 minutes avec au minimum huit pompiers, dont quatre équipés d’appareils respiratoires. Pourquoi un quart d’heure? Car il s’agit de la durée de vie moyenne d’une personne exposée aux gaz de combustion.

Pour parvenir à ce standard dans cinq ans, le Conseil d’Etat souhaite aussi regrouper les corps de pompiers et mettre l’accent sur l’instruction et la relève. La disponibilité durant la journée, pour des pompiers miliciens, est aussi un point à améliorer.

La situation actuelle n’a toutefois pas entraîné de décès suite à un retard des pompiers ou un mauvais équipement, selon Beat Renz. «En comparaison nationale, le canton de Fribourg présente un taux d’incendies mortels parmi les plus bas.» Aucun renforcement des effectifs n’est d’ailleurs à l’ordre du jour. «Au contraire, souligne-t-il. Les regroupements des corps de pompiers prévus vont entraîner une baisse des effectifs.»

Les Vaudois mieux lotis

Si Fribourg veut se mettre à la page, c’est que la Coordination suisse des sapeurs-pompiers recommande des standards bien précis: 10 minutes pour intervenir dans une région densément peuplée, et un quart d’heure à l’extérieur des villes. D’autres cantons semblent plus en avance dans ce domaine. Contrairement aux Fribourgeois, les 8000 pompiers vaudois reçoivent un matériel de base identique, idéal pour une intervention rapide. «Nous avons standardisé la distribution du matériel: tonne-pompes, canons et lances, ainsi que du matériel de protection respiratoire», précise François Iff, inspecteur cantonal des sapeurs-pompiers auprès de l’Etablissement cantonal d’assurance contre l’incendie (ECA). Au total, 73 «points de départ» quadrillent le territoire.

C’est aussi le but poursuivi par le Valais, confronté à un territoire parfois difficile d’accès. Au total, une centaine de corps de pompiers se partagent le canton. «Notre but est de laisser des moyens adaptés proches de la population», souligne Eric Senggen, chef de l’Office cantonal du feu. En outre, cinq centres de renfort se répartissent au bord du Rhône, et quinze dans les vallées latérales.

Source : Le Temps - Mathieu Signorell

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