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Jacques Blondin s'arrache les cheveux. Au lendemain de l'incendie qui a d�truit un entrep�t de l'Union mara�ch�re genevoise (UMG), le directeur fait un bilan approximatif des d�g�ts sur les fruits et l�gumes stock�s.
�Tout est foutu�: plus d'une vingtaine de tonnes de tomates, quelque 30 000 concombres, 10 000 salades et 2000 kg de fraises. Souill�s par la fum�e, ces produits provenant des 47 principaux producteurs du canton sont devenus impropres � la consommation. Le chimiste cantonal a ordonn� hier la destruction de la marchandise. �Elle sera sans doute incin�r�e, mais �a fait vraiment mal au bide�, d�plore Jacques Blondin en soulevant une barquette de tomates cerise recouvertes de suie. Manor et d'autres clients n'ont pas pu �tre livr�s ce matin. �C'est t�t pour chiffrer les dommages sur les b�timents et la marchandise, mais ils d�passent facilement le million de francs.� Et d'esquisser un demi sourire: �Heureusement qu'on est assur�.�
Rappelons que l'incendie, qui n'a pas fait de bless�, a d�but� jeudi vers 18 h. Le feu aurait pris entre deux hangars, o� �taient entrepos�s des monceaux de palettes en bois et des cagots en plastique pour les produits mara�chers. Le toit s'est effondr� et sous l'effet de la chaleur les parois et les charpentes en m�tal ont �t� d�form�es. La fum�e noire a p�n�tr� dans les �tages des autres entrep�ts qui contenaient les fruits et l�gumes. �Elle les a contamin�s avec des vapeurs de chlore, mais les machines de conditionnement et les bureaux ont �t� �pargn�s par miracle.�
Incendiaires recherch�s
La police privil�gie la piste criminelle: sur place, peu avant le sinistre, un t�moin a aper�u deux personnes prenant la fuite. �Depuis la construction du Stade de Gen�ve et des commerces de la Praille, nos entrep�ts sont bord�s par une rue Vibert de plus en plus passante, poursuit Jacques Blondin. Du coup, nous avons d�j� �t� victimes de petits vols ou d'actes de vandalisme.� Il secoue la t�te et se reprend: �Mais peut-�tre que cette fois-ci, �a n'avait rien � voir. Je ne sais pas.�
Seule certitude: pour le patron de l'UMG, la course contre la montre a commenc�: faire s�curiser les lieux, �crire aux assurances, nettoyer la suie, trouver des entrep�ts provisoires. Les travaux de reconstruction du hangar vont durer plus de trois mois, �mais lundi nous devons reprendre la plupart de nos activit�s�. En effet, la haute saison commence et �durant cette p�riode le chiffre d'affaires peut d�passer le million de francs par semaine�.
Mais o� stocker les nouveaux arrivages? �Notre concurrent situ� juste en face de la rue nous a mis � disposition des surfaces. Migros aussi. Pour le reste on verra, on se d�brouillera avec notre trentaine d'employ�s.�
Il r�pond � son portable qui n'arr�te pas de sonner. Et de conclure fi�rement apr�s avoir raccroch�: �Vous savez, on est des gens de la terre.�
Source : Tribune de Gen�ve - Par Fedele Mendicino
La Praille (GE) : Important incendie dans la zone industrielle (suite)
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