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Actualité des sapeurs-pompiers

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L’ancien commandant des pompiers n’arrive pas à éteindre le feu sacré

Proposé par : admin Le 22/01/2007 à 09:50

SuisseLausanne VD - Jean-François Cachin est accusé de continuer à mettre son nez dans les affaires de la caserne. Il a notamment grillé la politesse à son successeur, en avertissant le syndic lors de l’incendie du Chalet-à-Gobet.



Pire incendie de ces dernières années à Lausanne, le sinistre du centre-équestre du Chalet-à-Gobet n'a pas seulement été un drame, causant la mort de deux chevaux. Pendant que les pompiers luttaient contre les flammes le soir du vendredi 6 janvier, un coup de théâtre se jouait dans les coulisses, avec l'arrivée du syndic sur place.

En effet, Daniel Brélaz avait été prévenu de l'événement par l'ancien commandant des pompiers, Jean-François Cachin. A la retraite depuis le 30 juin dernier, l'homme a du même coup grillé la politesse à son successeur, Jean-Luc Berney. Selon de nombreuses sources, ce ne serait pas la première fois que Jean-François Cachin se mêle des affaires des pompiers depuis son départ.

Avertissement l'été dernier

«L'appel de Jean-François Cachin m'a surpris, raconte Daniel Brélaz. Mais comme il habite juste à côté du Chalet-à-Gobet, je ne suis pas scandalisé par ce geste. Mais c'est vrai, après environ trente ans de règne à la tête des pompiers, nous savions que son départ serait difficile. La Municipalité a même dû clairement signifier l'été dernier que le commandant des pompiers était désormais Jean-Luc Berney.» Peine perdue. Depuis cet avertissement, l'ancien colonel continue de suivre de très près les affaires de la caserne des pompiers, au grand dam de son successeur, impossible à joindre ces jours.

De son côté, le municipal de la Sécurité publique, Marc Vuilleumier, confirme le malaise entre le nouveau et l'ancien commandant des pompiers. «Jean-François Cachin n'a visiblement pas pris les cours de Pro Senectute pour bien préparer sa retraite. Après trente ans de règne, ce n'est pas facile pour lui de décrocher et je préfère en rire. J'apprécierais cependant d'avoir un ancien chef de service un peu plus discret.» Devenu conseiller communal radical, l'ancien commandant participe, selon Marc Vuilleumier, à toutes les commissions concernant la direction de la Sécurité publique.

«On avait un problème»

«Ce n'est tout de même pas ma faute si le bureau du Conseil communal me nomme à toutes les commissions qui concernent mon ancienne direction», rétorque Jean-François Cachin. Désormais candidat au Grand Conseil, le radical dément avec vigueur se mêler des affaires de son successeur. Et pour le coup de fil du Chalet-à-Gobet? «On avait un problème au Chalet-à-Gobet, c'était normal que j'appelle le syndic.»



Une mise à la retraite quelque peu «bizarre»
Par M.-S. P.

En quittant la Ville le 30 juin dernier, le commandant Jean-François Cachin a-t-il pris sa retraite trop tard? Depuis plusieurs mois, des bruits de couloir dans l'administration laissent entendre que le colonel aurait dû quitter ses fonctions bien avant cette date, pour récupérer ses nombreuses heures supplémentaires et autres jours de congé en retard. Résultat de son départ tardif, la municipalité de Lausanne lui aurait payé une grosse somme. «Mais contrairement à ce que la rumeur colporte, il ne s'agit pas de 100 000 francs, explique le syndic Daniel Brélaz. Je n'ai plus le chiffre en tête, mais cela correspond à quelques dizaines de milliers de francs. De toute façon, la Municipalité lui avait demandé de rester à son poste pour préparer sa succession.»

La version de Jean-François Cachin est différente. «Au contraire, j'aurais dû partir à la fin août. Comme la Ville a décidé de me mettre à la retraite à la fin du mois de juin, ils m'ont payé mon indemnité pour mes quarante ans de service.» Petite précision oubliée par le pompier: s'il était resté en fonction après le 30 juin, il n'aurait pas eu le droit de devenir conseiller communal radical. En effet, un chef de service de la ville n'a pas le droit de siéger au plénum.

De son côté, Marc Vuilleumier refuse de commenter une décision prise par l'ancienne municipale radicale Doris Cohen-Dumani. «Je constate simplement que cette histoire est bizarre…»

Source : 24 Heures - MEHDI-STÉPHANE PRIN

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