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Une personne a été légèrement brûlée et deux autres incommodées par la fumée. Tous les locataires ont été relogés. L’incendie s’est déclaré vers 5 h 30 dans l’un des quatre appartements de la bâtisse. L’enquête devra déterminer les causes de ce sinistre.
«Tout ce qui me reste, c’est ce que je porte sur moi.» Jacques Laurent n’en revient pas de la rapidité avec laquelle le feu s’est propagé. La ferme dont il est en partie propriétaire, et qui date de 1605, a été entièrement détruite par un incendie tôt hier matin. L’enquête devra déterminer les causes de ce sinistre qui a été combattu par de nombreux pompiers du village, d’Echallens et d’Yverdon. Une personne légèrement brûlée et deux autres incommodées par la fumée ont été transportées à l’Hôpital d’Yverdon. Un chien, qui a aussi souffert de la fumée, a été conduit chez un vétérinaire. Les sept habitants de la ferme ont été relogés.
«Les vitres se brisaient en raison de la chaleur»
Le feu s’est déclaré vers 5 h 30 dans l’un des quatre appartements de la bâtisse. «Ce sont les cris d’une voisine qui m’ont réveillé, explique Stéphane Laurent, le fils de Jacques, qui habite une maison juste à côté de la ferme. Je l’ai vue mettre sa voiture à l’abri puis j’ai entendu les vitres qui se brisaient en raison de la chaleur. Je suis alors allé réveiller mes parents et mon grand-père de 83 ans.» Dehors, tous n’ont pu que constater la violence de l’incendie. «En moins de dix minutes, toute la toiture a pris feu, ajoute Jacques Laurent. On n’a pas eu le temps d’évacuer des objets. J’ai souvent eu peur que la foudre s’abatte sur la ferme. Mais jamais je n’ai pensé qu’elle partirait en fumée pour une autre raison.» Hier en milieu de journée, le feu couvait toujours en certains endroits, alors qu’une épaisse fumée planait au-dessus d’un tas de paille.
Tous les habitants ont donc dû être relogés ailleurs. Jacques Laurent, lui, occupera un appartement appartenant à une cousine. Malgré les circonstances, l’agriculteur garde un moral d’acier. «Ce n’est pas mon genre de broyer du noir, affirme-t-il avec force. Je perds tout un patrimoine mais je veux prendre les choses en main, réagir. Toute la famille est venue nous soutenir, c’est magnifique.» Un moral tel qu’il parvient même à plaisanter: «On avait prévu de griller des côtelettes dimanche. Peut-être qu’en cherchant bien, on va les trouver déjà prêtes.»
Par Jean-Michel Jacot-Descombes - 24Heures
Fey (VD) : Le feu ravage une ferme du XVIIe siècle
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