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Lausanne VD : Les ambulanciers prêts à se défendre grâce au Jiseido

Proposé par : admin Le 19/03/2008 à 17:15

DécouvrirLa totalité des quarante-deux ambulanciers de la ville ont suivi une formation d'autodéfense pour faire face aux situations de violence, de plus en plus courantes lors de leurs interventions.




PATRICK MARTIN | AUTODÉFENSE: Bernard Lello, pompier spécialiste des arts martiaux, immobilise par une prise inoffensive mais efficace Etienne Péclard, ambulancier en formation de jiseido. Désamorcer l'agressivité et se protéger sont les principaux objectifs de cette méthode, qui enseigne également des mouvements pour faciliter le travail d'ambulancier.LAUSANNE, LE 17 MARS 2008

Se protéger. Quand ils arrivent sur place, lors de certaines interventions, c'est «la crainte» qui fait son apparition. Sentiment d'insécurité, augmentation des incivilités, hausse des agressions verbales et physiques... Les ambulanciers ne tiennent pas de statistique précise mais tous sont d'accord, les situations à risques, à leur encontre, sont de plus en plus fréquentes.

Dès lors, la Direction des secours lausannois a mis au point des cours de «jiseido de l'ambulancier» de concert avec Bernard Lello, pompier spécialiste des arts martiaux. Au programme, des exercices basés sur la colonne vertébrale et toujours adaptés au quotidien de la profession d'ambulancier. De nouvelles techniques pour porter les sacs de soin ou soulever les brancards sont ainsi enseignées afin de ménager des dos éprouvés par les années de pratique. Deuxième axe de la formation, la self-défense. «Pas question d'attiser la violence, explique Etienne Péclard, directeur du groupe sanitaire de Lausanne. Nous devons simplement désamorcer la situation et nous défendre en cas de besoin. Et si nous jugeons le risque trop grand, nous avons un droit de retrait. Nous ne devons pas nous mettre en danger.»

Coup de fer à repasser
Sur les 7300 interventions annuelles des ambulanciers, moins d'une trentaine sont signalées comme «violentes», ce qui n'empêche pas l'appréhension de se propager. Ces derniers mois, parmi les faits marquants, deux ambulanciers ont reçu coups de poing et de pied d'un proche d'un patient. Un autre a évité de justesse un coup de fer à repasser asséné par un malade pourtant couché sur un brancard. Le cocktail alcool-drogues-médicaments joue à plein les nuits du week-end, les plus redoutées. Faire face à l'imprévu, c'est également un des objectifs de cette initiation de deux heures suivie par les quarante-deux ambulanciers de Lausanne.

Dès cet automne, une nouvelle formation plus poussée et plus régulière aura lieu. «Ils en redemandent, raconte Erik Paus, responsable de la formation continue. La plupart m'ont confié se sentir plus à l'aise sur le terrain. Savoir se dégager sans agressivité, esquiver les coups et élaborer des tactiques d'interventions dans les lieux sensibles rassure.» Face au succès de l'initiative, un partenariat avec les services genevois se met en place. Et les pompiers réfléchissent à une formation du même genre, adaptée aux situations qu'ils doivent affronter.

Source : 24 Heures - Nicolas Chauvin

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admin a écrit : le 30.03.2008 17:09:
Ci-contre le site internet de Bernard Lello : http://dojolello.com